Anonyme 63, sans titre, s.d., gouache sur papier, 21 x 29,50 cm, C125, Dépôt de la Section du Patrimoine de la SFPE-AT au LaM, Villeneuve d’Ascq.
Chers amis et collègues
Voici 2024 qui s’annonce dans le prolongement des initiatives lancées l’an dernier, mais avec en plus le constat et le bilan de la pérennité et de la pertinence de l’existence de la SFPE-AT. Nous allons fêter son 60ème anniversaire. Certes cette année plusieurs revues d’art importantes compteront aussi leurs décennies et la Biennale de Venise en sera également à sa 60ème édition. Cela montre à quel point ses fondateurs avaient été dans leur enthousiasme visionnaires et à quel point la psychopathologie de l’expression à travers les différents courants qui l’ont suivie reste un objet d’étude qui peut mobiliser. L’art-thérapie en sera une émanation, le milieu de la culture et du soin s’en empare, comme en témoigne la vaste enquête de l’OMS à travers le monde. Mais ces diffusions ne doivent pas masquer les raisons qui expliquent notre longévité, un noyau solide et résistant qui ne sera jamais aussi important, mais qui s’entretient toujours par intérêt et passion. Le propre d’une société savante qui vit de sociabilité et savoir. À cet égard le distanciel ne remplacera jamais le présentiel. Sa pluridisciplinarité la place à un niveau de post-formation qui demande réflexion et maturité de l’expérience. Quelle meilleure stratégie que de continuer au fil des thèmes de ses Journées de toujours retravailler sous des abords différents les liens entre création et pathologie.
Pour cette année, le comité de lecture doit poursuive sa politique d’ouverture à de plus jeunes auteurs qui présentent de nouvelles médiations, ce qui n’empêche pas le retour d’anciens. Ceci dans la logique du renouvellement, préoccupation essentielle de la société dans sa longue durée pour ses postes de responsabilité, successions à assurer et souci de compétences, toujours dans le bénévolat. Même si un mot nouveau est apparu, entreprise, avec Qualiopi et le mécénat de Entreprendre pour Aider, avec leurs évaluations. Elles nous permettent d’apprécier l’évolution de notre public, pour moitié constitué de praticiens art-thérapeutes, et donc nos orientations nécessaires pour adapter notre offre à leur demande.
La relève s’apprécie par l’engagement dans l’organisation des Journées, et à cet égard nous devons vivement remercier les organisatrices des délicieuses journées de printemps à Limoux par Michèle Bareil-Guérin, les journées d'automne à l’INHA par Marion Lefebvre, et les prochaines journées de printemps à Metz par Valérie Barbot. De même le nouveau site, les archives témoins de tant d’années de publications sont en cours de réalisation. Viendra aussi le tour de la Revue, à assurer dans la continuité en restant vigilants quant aux droits à l’image, images de plus en plus utilisées, peut-être aux dépens de l’effort du texte. Mais nous voyons avec plaisir que sur la table des libraires nos membres publient de plus en plus. Sans perdre de vue le retour sur ces investissements pour l’équilibre de notre trésorerie, car les nouvelles habitudes d’information et de communication par le numérique ne sont pas une garantie d’inscription.
Nous n’oublions pas la disparition de l’un de nos membres très actif, Jean-Pierre Royol, qui aurait souscrit à nos impératifs, travail, recherche, innovation, ouverture, mais fidélité à notre modèle qui a fait ses preuves.
Nous vous attendons dans la ferveur pour ce 60ème anniversaire. Peu de sociétés perdurent aussi longtemps en pouvant publier 50 communications chaque année, grâce à vous.
Dr F. Granier
Praticien hospitalier honoraire CHU Toulouse
granierfrf@gmail.com
