Argument
Dates : 6, 7, 8 DECEMBRE 2019
Lieu : Espace ARARAT – 11, rue Martin Bernard 75013 PARIS
Lieu : Espace ARARAT – 11, rue Martin Bernard 75013 PARIS
La violence, les violence convoquent sur des plans très différents les pratiques cliniques, les dynamiques sociétales, le geste artistique et, partant, l’esthétique. Violences agies, violences subies — en clinique, celles-ci sont omniprésentes et réparties selon différentes strates — physiques, verbales, psychiques... De la violence fondamentale à la violence du traumatisme, des crises clastiques aux passages à l’acte hétéro- et auto-agressifs, des violences institutionnelles aux agirs destructeurs — les différentes formes de violence témoignent d’un profond malaise dans la civilisation. Le corps social, l’actualité elle-même sont traversés de multiples manières par les violences, affrontements, conflits qui sont autant d’échecs de la pensée, du lien et du dire. La pratique artistique, quant à elle, a partie liée avec la violence dans son geste, son contenu ou encore dans sa réception même. Le choc esthétique que produit l’œuvre d’art — les toiles d’un Caravage, d’un Bacon — nous met aux prises avec l’impensable, l’impensé de la violence. Pour Rainer Maria Rilke, « Le beau n’est que le commencement du terrible […] » et André Breton de dire que « la beauté sera CONVULSIVE ou ne sera pas ». Comment l’œuvre fait-elle bord à la violence ? Quelles représentations en fournit-elle ? Quelle frontière trace-t-elle entre le sublime et l’horreur ? C’est à ces différentes questions — cliniques, sociétales, artistiques, thérapeutiques — que nous tenterons de répondre en mettant à l’étude, lors des interventions, ateliers, intermèdes artistiques, les figures de la violence, des violences, et le travail de la civilisation à leur égard.
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